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Le plus vieil athlète belge choisit de mourir par euthanasie, un verre de champagne à la mai



Il a "célébré" sa fin de vie avec une centaine de proches

, à son domicile de Bruges.

L'athlète belge Emiel Pauwels, le 26 août 2013 à Zittau (Allemagne).


Il était considéré comme le plus vieil athlète du royaume de Belgique. 
Emiel Pauwels, âgé de 95 ans, est mort mardi 7 janvier par euthanasie 
après avoir "célébré" son départ avec une centaine de proches, un verre 
de champagne à la main. Il a reçu l'injection mortelle à son domicile 
de Bruges, avec son fils Eddy à ses côtés. Il était cloué au lit depuis 
quelques mois à cause d'un cancer de l'estomac en phase terminale. 
Son état de santé avait empiré après son "dernier exploit" : gagner 
le titre de champion d'Europe vétéran de 60 mètres aux championnats 
d'athlétisme en salle organisés en mars 2013.
Le nonagénaire avait expliqué lundi n'avoir "aucun regret à partir" 
et "absolument pas peur de la mort". La Belgique est l'un des rares 
pays à avoir légalisé l'euthanasie, sous certaines conditions, depuis 2002.

"C'était la plus belle fête de ma vie"

Les photos publiées mardi le montrent, très souriant, en train de 
trinquer avec des membres de sa famille, des amis et des membres 
de son club d'athlétisme, tous réunis à son domicile. 
"C'était la plus belle fête de ma vie", a-t-il déclaré. 
"Qui ne voudrait pas en finir avec du champagne en compagnie 
de tous les siens ? Pourquoi est-ce que je pleurerais alors que 
je vais retrouver pleins d'amis et de proches, dont mon épouse,
 au paradis?", a-t-il demandé. "Quand le docteur débarquera avec
 son injection, je quitterai ce monde avec le sentiment d'avoir
 bien vécu", a-t-il ajouté, selon le quotidien Het Laatste Nieuws.
Les médias flamands ont accordé une large place à la décision 
d'Emiel Pauwels, qui s'inscrit dans une nouvelle tendance 
de "mise en scène" de sa propre mort. "Cette tendance est 
vraiment curieuse et belle à la fois. (...) Si la personne souhaite 
mourir dans de telles conditions, c'est son choix", relève sur 
le site du quotidien La Libre Belgique, Olivier Descamps, 
responsable du comité d'éthique d'un centre hospitalier en Wallonie.

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